Interview Alumni : Robin Antoni - Directeur commercial

Interview Alumni : Robin Antoni - Directeur commercial

On part aujourd’hui à la rencontre de Robin Antoni alumni de la CCI Formation Corsica, diplômé d’une licence et d’un master commercial en alternance. Directeur commercial et achat au sein de l’entreprise familiale Cordirom - Relai d'Or Miko, il revient sur son parcours et ses expériences.

Qui êtes-vous ? 

Je m’appelle Robin Antoni, j’ai 35 ans. 

J’ai commencé mon cursus avec un bac S, avant de m’orienter vers des études de concepteur de machines automatisées, ce qui ne m’a finalement pas plu. Je me suis rendu compte que le travail de bureau n’était pas fait pour moi. Je me suis donc réorienté vers une école de commerce à l’institut consulaire d’Ajaccio, qui s’appelait l’ECD. C’est là que je me suis rendu compte que le commerce était fait pour moi. J’ai donc enchaîné sur une licence et un master en alternance. Je suis resté dans l’entreprise dans laquelle j’ai réalisé mon alternance (Cordirom - Relai D’Or Miko Ajaccio), j’ai évolué, pour devenir aujourd’hui directeur commercial et achat.

Que faites-vous concrètement ?

La société dans laquelle je travaille est une société familiale. Nous distribuons des produits agro-alimentaires dans toute la Corse du sud. Nous travaillons donc avec des professionnels de la restauration : hôtels, cafés, restaurants, paillotes, etc. Je m’occupe d’une équipe commerciale de 17 personnes, des chefs de ventes, des commerciaux, des télé-vendeurs, administrateurs des ventes, etc.

En quoi est-ce une entreprise familiale ?

C’est mon papa qui a racheté la société dans laquelle j’ai fait mon alternance, il y a une quinzaine d’années maintenant. J’ai donc continué, mes frères, eux, l’ont intégré suite à leurs études.

Concrètement, en quoi consiste votre activité ?

C’est une activité relativement cyclique, car nos clients ne changent que très peu. Notre activité a  cependant un fort besoin d’adaptation étant donné qu’elle dépend des habitudes de consommation des clients finaux et des saisons. Pour répondre à ce besoin, nous avons à réaliser une veille constante pour suivre les évolutions du marché et les nouvelles tendances tout en prenant compte de l’aspect financier. Nous nous rendons donc sur des salons comme au SIRHA à Lyon, pour aller à la rencontre des fournisseurs, découvrir les nouveautés, mais aussi négocier.

Sur le terrain, nos commerciaux, eux, vont à la rencontre de nos clients de manière hebdomadaire, pour garder un suivi constant de leurs besoins. Ils vont aussi prospecter dans le but d’élargir notre portefeuille client.

Quelles sont pour vous vos perspectives d’évolution ? 

Nous exerçons uniquement sur la Corse du sud, notre zone de chalandise est donc restreinte. Nos perspectives d’évolution se font plus via la pénétration de nouveaux marchés, comme le marché asiatique qui se développe depuis 10 ans en Corse. Les Corses sont parmi les plus gros consommateurs de nourriture asiatique en France. Nous devons de ce fait, élargir ou adapter notre offre. Les épiceries fines peuvent par exemple aussi être une perspective d’évolution étant donné que nous ne travaillons pas avec ce type d’enseigne.

Quelles sont les compétences clés à avoir dans votre métier ? 

Il faut avant tout être passionné. Ayant travaillé plus jeune dans les cafés, je me suis toujours passionné de ce milieu. Il faut aussi être curieux pour évoluer. Il est très important de rester informé des tendances et actualités de notre marché, au risque de « rater le train ». Des compétences managériales et commerciales sont aussi nécessaires pour être compétitifs. Tout cela demande de l’organisation.

Aussi, comme on ne travaille pas seul, il est a mon sens aussi primordiale de bien s’entourer ! C’est l’ensemble des collaborateurs qui fait la société. Ce sont eux qui font le travail. C’est donc à nous d’être de bons manageurs.

Que vous a apporté votre passage à la CCI ?

Bien que j’ai toujours baigné dans ce milieu de par mon papa qui était un grand commercial, je n’avais aucune notion théorique. C’est à la CCI que j’ai appris les bases de mon métier. Elle m’a beaucoup apporté en techniques de vente, en comptabilité, en droit. 

Mes formations m’ont aussi apporté une certaine ouverture, il n’est jamais facile de démarcher, prospecter dans un premier temps. Les mises en situation professionnelles mises en place par la CCI m’ont permis de passer un cap à ce niveau-là, j’était quelqu’un d’assez alaise à aller vers les gens, mais dès qu’il y a à le faire dans un cadre professionnel, cela ne suffit pas. J’ai appris les clés qui m’ont apporté la confiance à le faire.

Toutes ces choses m’ont permis de développer un esprit entrepreneurial, chose qu’on ne nous apprend pas à mon sens dans des études classiques. On ne m’avait jamais parlé d’entrepreneuriat, j’ai appris à la CCI que cela existe et en quoi ça consiste.

J’ai aussi eu la chance de rencontrer de belles personnes, professeurs et intervenants, que je vois toujours aujourd’hui. J’ai pu développer un réseau.

Pour finir, un mot, un conseil pour les jeunes de la CCI ?

Je pense qu’il ne faut pas se mettre de limites. Ne pas hésiter à voir plus loin, il y a à apprendre partout, sur l’île comme en-dehors. Mes expériences m’ont amené à travailler sur le continent, où j’ai trouvé une concurrence beaucoup plus féroce, ce qui a été très formateur.

Il faut aussi prendre le temps de trouver le domaine qui est fait pour nous. Comme je l’ai dit plus tôt, la passion, c’est important.

Pour démarrer une conversation avec Robin, rendez-vous sur son profil !

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